Caractéristiques du A-10

Type :monoplace d'attaque au sol

Moteur : deux réacteurs à double flux Général Electric TF34-100 de 4110 kg de poussée

Développement : Le Thunderbolt II ne donnera sans doute lieu qu'à des opérations d'amélioration, dont la plus importante sera l'installation d'une nacelle de commandes de tir (LANTIRN ou Low-Altitude Nav Targeting IR for Night).

Historique : publié au cours de l'année 1967 par les services techniques de l'USAF, la spécification AX réclamait la réalisation d'un avion, propulsé par des turbopropulseurs ou des réacteurs à doubles flux, capable d'attaquer des objectifs fortement blindés mais affichant une vitesse relativement basse. Quant à l'armement de cet appareil, il s'agissait d'un canon puissant possédant une vitesse initiale imposante. Cette machine devait pouvoir par ailleurs emporter une lourde charge offensive externe. Les spécifications concernant l'avionique manquaient de précision, l'accent étant mis sur un coût minimal et certaines possibilités de décollage court.

Conception :les deux machines qui furent sélectionnées au terme de la compétition qui se rapportait au programme AX se présentaient comme des appareils de la classe de 20t propulsés par des réacteurs à double flux. L'avion qui fut désigné comme vainqueur final disposait de deux moteurs installés assez haut sur l'arrière du fuselage, en vue en vue de réduire dans toute la mesure du possible la signature infrarouge. Le constructeur affirme que le A-10A est capable de revenir à sa base avec un moteur et une partie de son empennage détruit. Quant aux commandes, elles sont redondantes, tandis que l'aile, qui a un profil NACA 6 716,n'accuse aucune flèche. Les ailerons, qui sont imposants, agissent comme des aérofreins. L'habitacle se présente comme un baquet réalisé en titanisme et capable de résister aux obus de 23 mm.

Avionique : En dépit du fait que cet appareil doit être engagé surtout sur le secteur de l'OTAN en Europe, l'avionique dont il dispose a été décris comme austère par les responsables officiels. Pourtant, la survivabilité et la capacité offensive de n'importe quel avion, sur un tel théâtre d'opération, dépend de ses systèmes de visée et de ses moyens de défense électronique. Le A-10A dispose d'équipement VHF/UHF/TACAN, IFF et ILS, de même que d'un dispositif d'affichage tête haute Kaiser et d'un collimateur optique combiné avec un système de désignation à laser Pave Penny. En outre cet appareil peut emporter, à la place de ses armements, sur l'un quelconque de ses pylônes, une nacelle de brouillage. Une autre des possibilités du A-10A concerne le ALQ-133 qui permet au pilote d'évaluer les menaces. Travaillant sur plusieurs autres projets depuis 1977, la firme Fairchild Republic a financé sur ses fonts propres la mise au point d'un appareil biplace possédant des capacités d'attaque tout temps : le N/AW (Night/Adverse Weather), un avion qui dispose d'une avionique entièrement nouvelle, dont un radar Westinghouse (en fait un WX-50 modifié) qui peut travailler en mapping, détecter les menaces et être employé pour le suivi de terrain ; un FLIR AAR-42 ; un télémètre laser Ferrant 105 ; une centrale de navigation à inertie nouvelle et un système d'affichage tête haute amélioré. Quant au membre d'équipage placé à l'arrière, il met en œuvre un équipement de télévision à faible niveau de lumière (LLLTV). Si cet avion n'a pas été adopté par l'USAF, celle-ci s'est dotée de quelques biplaces qui n'ont pas une avionique supérieure à celle de A-10A.

Armement :Un canon General Electric GAU-8/A de 30 mm à grande vitesse initial approvisionné à raison de 1 174 obus ; onze pylônes capables de recevoir une charge offensive maximale (avec capacité maximale de carburant interne) de 6 505 kg ; ou bien de 7 260 kg avec une capacité de carburant interne réduite.